Quels sont les leviers et marges de manœuvre des universités et écoles dans un environnement budgétaire contraint ?
À cela s’ajoute l’annonce de trains de mesures d’économies, ainsi par exemple la communication du premier ministre en date du 20 janvier 2016 relative à la nouvelle politique immobilière de l’Etat, que d’aucuns ont perçu comme le nouveau signe d’un « désengagement de l’Etat », mais qui peut être aussi vue comme une incitation à la prise d’autonomie par ces établissements.
Les universités et écoles sont effectivement tenues de s’organiser non seulement pour absorber l’incidence de cette évolution - étant rappelée leur forte exposition aux financements publics - mais également de revoir leur « business model » (couple dépenses / recettes) ainsi que leur politique et leurs outils de gestion.
Mais alors quels sont les leviers et marges de manœuvre dont elles disposent vraiment ?
Dans cet avis d’expert, Valérie Riou, associée secteur public, apporte un éclairage sur ce questionnement à travers 2 grands axes :
1. Revisiter le couple dépenses / recettes (ou emplois/ressources)
- L’ajustement à la valeur marché des droits de scolarité
- Le développement et la valorisation des prestations de recherche et de formation continue
- Pour le développement d’une véritable capacité stratégique d’endowment ou collecte de fonds des établissements ?
2. Prévenir les difficultés financières par une stratégie claire et la mise en œuvre d’une culture et d’outils de pilotage appropriés
- Réaffirmer la stratégie et le positionnement des établissements
- Sécuriser la trajectoire financière des établissements par un contrôle budgétaire fort et la mise en œuvre d’un pilotage resserré
- Faire émerger demain une fonction financière mature