
Si le message est adapté aux clients, la durabilité est comprise.
Daniel Wild J. Safra Sarasin
La durabilité constitue un pilier stratégique essentiel pour les banques suisses. Sa mise en œuvre varie selon les établissements et repose en partie sur des définitions différentes, allant de la définition de Brundtland au triple bilan (Triple Bottom Line). Certaines institutions considèrent la durabilité comme partie intégrante de leur identité, tandis que d'autres la déclinent en valeurs, matérialité financière et impact. Toutes s’accordent cependant à dire que la durabilité doit être solidement ancrée dans la vision, la stratégie et le développement des produits.
Les banques jouent un rôle clé dans le développement durable. Elles orientent les flux de capitaux vers des projets et entreprises durables et agissent comme moteurs du changement. Des partenariats avec des conseillers en énergie, des programmes de subvention et d'autres acteurs renforcent l’impact mesurable de ces actions.
La durabilité est passée du statut de sujet de niche à celui de prérequis – en particulier chez les clients institutionnels. Les clients privés montrent un intérêt croissant mais encore sélectif. Beaucoup attendent une communication claire et des exemples concrets, plutôt qu’un langage technique lié à l’ESG. Cela implique des conseiller·ère·s bien formé·e·s et des formations régulières.

Si le message est adapté aux clients, la durabilité est comprise.
Daniel Wild J. Safra Sarasin
Le secteur fait face à des défis complexes :
En parallèle, la durabilité ouvre de réelles opportunités stratégiques :
Les stratégies mises en œuvre par les banques vont de plans ambitieux de neutralité carbone à la conformité minimale aux exigences réglementaires. Le soutien du conseil d’administration et de la direction générale est déterminant pour leur succès. La durabilité doit être intégrée de manière décentralisée dans l’organisation, avec des compétences réparties dans l’ensemble des départements.
Investissements :
Crédits :

Le développement durable s’est imposé sur l’ensemble du marché et évolue progressivement d’un sujet de niche vers un facteur clé.
Florian Tresch BLKB
La période de surmédiatisation de l’ESG laisse place à une gestion durable plus pragmatique et orientée vers les résultats. Le véritable enjeu est de faire évoluer la durabilité d’une fonction centrale vers une culture d’entreprise partagée. Cela suppose de renforcer les compétences à tous les niveaux, d’adapter les processus et de mesurer l’impact de manière systématique.
Le secteur financier suisse est en phase de transition. Si la durabilité est désormais bien établie, ses définitions et sa mise en œuvre varient toutefois considérablement. L’attention se déplace des gestes symboliques vers plus de clarté, une pensée systémique et un impact mesurable. Alors que les banques se perçoivent de plus en plus comme des moteurs actifs d’une économie durable, elles doivent également composer avec la tension entre attentes des clients, exigences réglementaires et viabilité commerciale.
Entretiens et article rédigés par Janine Hofer-Wittwer.
Ce site web utilise des cookies.
Certains de ces cookies sont nécessaires, tandis que d'autres nous aident à analyser notre trafic, à diffuser de la publicité et à offrir des expériences personnalisées pour vous.
Pour plus d'informations sur les cookies que nous utilisons, veuillez vous référer à notre politique de confidentialité.
Ce site web ne peut pas fonctionner correctement sans ces cookies.
Les cookies analytiques nous aident à améliorer notre site web en collectant des informations sur son utilisation.
Nous utilisons des cookies marketing pour améliorer la pertinence de nos campagnes publicitaires.