Covid-19 : quels impacts sur le métier d’auditeur ?
Il va sans dire que la crise sanitaire a eu un impact majeur sur cette constance et donc sur le quotidien des auditeurs : les modes de travail établis depuis plusieurs années chez certains clients ont été bouleversés imprévisiblement. Alors que ce métier à forte dimension relationnelle est rythmé par les interventions sur site, la récupération de pièces physiques ou encore les réunions de lancement et de clôture chez le client, c’est tout un ensemble d’habitudes solidement ancrées qui a dû être réinventé dans l’urgence.
Les auditeurs se sont donc adaptés, au cas par cas, à la situation de leurs clients : en redoublant d’écoute, en faisant preuve de bon sens et en leur mettant à disposition des outils digitaux, lorsque c’était possible. Car la crise a révélé l’hétérogénéité du niveau d’agilité et de maturité des organisations en matière de digitalisation : des disparités avec lesquelles les auditeurs ont dû composer. Néanmoins, le confinement aura paradoxalement eu pour effet positif de renforcer les dimensions humaines et relationnelles du métier, les auditeurs ayant plus que jamais été des interlocuteurs privilégiés des entreprises, en étant à leur chevet durant cette période complexe.
Quant aux cabinets d’audit, ils ont fait leur possible pour soutenir leurs collaborateurs : une population globalement très jeune, organisation pyramidale oblige. Incontestablement, les auditeurs ont été mis à rude épreuve durant le confinement du fait de l’isolement et des conditions de télétravail souvent difficiles. Pour le management, l’enjeu a été de relever un double challenge, et pas des moindres : accompagner le collectif dans la crise tout en soutenant la trajectoire individuelle de chaque collaborateur.
Le soutien collectif s’est traduit par une communication interne renforcée, par la mise à disposition d’outils, mais aussi par la création de moments de convivialité virtuels pour retrouver des temps d’échanges informels. Quant au soutien individuel, il a été assuré par le management de proximité et l’attribution de référents, lesquels ont permis de maintenir l’engagement des auditeurs et la qualité de leur travail tout au long de la crise. Plébiscitées, certaines nouvelles pratiques bénéficiant notamment au volet relationnel du métier pourraient se pérenniser après la crise.