Les compagnies d’assurance et de réassurance se préparent à l’IFRS 17
Ce nouveau référentiel comptable international va accroître la transparence et réduire la diversité dans la comptabilisation des contrats d'assurance. « L’introduction de la norme IFRS 17 vient répondre à un certain nombre de problématiques. Il s’agit d’abord de la comparabilité de l’information financière entre pays, entre les contrats d’assurance et avec les autres secteurs d’activité. Cette norme renforce également la transparence en matière de communication financière puisqu’elle introduit une notion de valeur économique en ce qui concerne les provisions techniques des compagnies, de nouveaux indicateurs de performance ainsi qu’une nouvelle présentation des états financiers », précise Ibrahima Sow, Partner, en charge de l’Actuariat.
Entrée en vigueur reportée à 2024
L’Acaps (Autorité de contrôle des assurances et de la prévoyance sociale) a reporté l’implémentation de la nouvelle norme IFRS 17 par les compagnies d’assurance et de réassurance au Maroc à 2024, afin de permettre aux assureurs de disposer du temps adapté à la complexité du projet d’implémentation de l’IFRS 17. « Les entreprises d’assurance et de réassurance seront tenues d’établir, de reporter à l’Autorité et de publier leurs états financiers selon les normes IFRS, aussi bien sur une base individuelle que sur une base consolidée, au plus tard à l’exercice clos du 31 décembre 2024 », précise l’Acaps dans son avis adressé le 22 septembre 2022 aux entreprises du secteur. Les sociétés concernées, tant celles cotées à la Bourse de Casablanca que celles non cotées également, ont eu des difficultés à mettre en place cette norme dans les délais impartis, et c’est pour cette raison qu’elles ont demandé un report à l’ACAPS.
Notons aussi qu’un avis du Conseil national de la comptabilité, en date du 24 juillet 2023, est venu compléter et clarifier la marche à suivre par les assureurs et les réassureurs soumis à l’obligation de présenter des comptes consolidés dans cette phase de transition.
Le délai fixé par l’ACAPS approche à grand pas. Les acteurs qui ont déjà lancé le projet d’implémentation sont confrontés à des enjeux complexes allant de la compréhension de la norme à la conduite du changement.