Télécom : La gestion du spectre, une évolution nécessaire pour plus de croissance ?
La comparaison des principaux opérateurs télécoms en Europe, aux États-Unis et en Corée du Sud met en avant la dynamique liant investissements et création de valeur. Ainsi nous constatons que l’augmentation de 22% dans les investissements des opérateurs européens s’accompagne d’une augmentation de 55%* en moyenne la couverture 4G (entre 2013 et 2015) et d’une stabilisation une stabilisation de l’ARPU voire une légère augmentation (+2,7%) – après une baisse de 11% entre 2011 et 2013.
Le cas de la Corée du sud est intéressant à deux titres : il permet de mieux appréhender les développements possibles autour des réseaux très haut débit mobile mais aussi de comprendre les enjeux à venir pour les opérateurs, notamment la gestion du spectre hertzien dans un contexte de raréfaction de la disponibilité de cette ressource et de pression du marché pour toujours plus de débit.
Si l’investissement est un élément essentiel au cycle de création de valeur des opérateurs, l’existence d’un environnement réglementaire favorisant leur développement est également crucial.
Un environnement réglementaire favorisant le développement
Le volume de données échangées sera multiplié par 11 entre 2013 et 2018. Pour accompagner cette croissance, la Commission européenne fait de la mise en place d’un marché unique numérique l’une de ses priorités. Corollaire indispensable à cela, l’harmonisation des environnements réglementaires, en effet ces derniers peuvent avoir un impact fort sur le marché, notamment sur le déploiement des réseaux et donc sur le lancement de nouveaux services. Ainsi, le processus d’attribution des licences et les modalités de gestion du spectre hertzien relèvent aujourd’hui de la compétence des régulateurs nationaux. Or ces sujets constituent des enjeux prioritaires pour répondre aux besoins en communication de demain.