Pour une véritable égalité dans le choix des parcours professionnels

Le 31 octobre 2024 |
Permettre aux jeunes filles de construire en toute liberté leur cheminement professionnel est un travail de longue haleine, qui requiert une profonde transformation sociale et culturelle. Les évolutions observées au cours des dernières décennies sont incontestables, certes, mais beaucoup reste à faire. En témoigne notamment la sous-représentation persistante des femmes à la fois dans le domaine scientifique et dans les instances de top-management des entreprises.

Une lutte contre les biais de genre qui doit débuter dès le plus jeune âge 

La lutte contre les biais et stéréotypes de genre, qui limitent les choix offerts aux jeunes filles dans leur orientation professionnelle, doit débuter dès le plus jeune âge. Elle doit se manifester d’abord au sein de la cellule familiale, avec des parents qui ouvrent le champ des possibles, encouragent la créativité et la confiance en soi et font prendre conscience à leur(s) fille(s) qu’aucune voie ne leur est, a priori, fermée ou inatteignable. Elle doit s’exercer aussi à l’école, par un changement dans le discours de professeurs, la manière d’enseigner, voire le contenu des manuels, qui véhiculent encore trop souvent des représentations qui perpétuent la séparation des tâches et des responsabilités.

 

Les entreprises, acteurs à part entière du combat pour l’égalité 

A cette indispensable transformation sociale et culturelle, il revient également aux entreprises d’apporter leur pleine contribution.  D’une part parce qu’elles sont des acteurs à part entière de la société et d’autre part parce cela leur permettra de disposer d’un vivier de talents représentatif de l’ensemble de la population. 

Dans ce combat pour un vraie égalité, le chemin de la réussite passe par la capacité à refonder l’accompagnement des salariés, sans distorsion, à mettre en place des programmes efficaces de mentoring pour les jeunes femmes, et à faire apparaître des figures féminines de role-models, qui permettent d’accroître la confiance des femmes dans leur aptitude à se sentir légitimes dans toutes les professions et à tous les échelons du management. Pour cela, il est essentiel de mettre en place des initiatives concrètes qui montrent l’engagement des entreprises pour l’égalité. C’est, par exemple, ce qu’a fait Forvis Mazars en instaurant le congé second parent, aligné sur le congé maternité. En dépassant ainsi à la fois les exigences législatives et en sortant de notre strict rôle d’acteur économique, nous favorisons une évolution sociétale vers plus d’égalité et répondons aux demandes des nouvelles générations.  
Dans le même ordre d’idée, nous permettons aussi aux jeunes mamans de reprendre le travail en douceur et progressivement, sur la base d’un 4/5e payé à 100% pendant un moins, au terme de leur congé maternité. Enfin, nous sommes particulièrement attentifs au suivi de nos talents féminins, dans les trajectoires qui mènent à l’association (si tel est leur souhait d’évolution).

 

La promotion des carrières féminines et l’accès à l’égalité, dans le recrutement comme dans les parcours professionnels, sont des combats que nous menons depuis plus de 10 ans et pour lesquels nous sommes toutes et tous engagés au quotidien. Nous voulons ainsi à la fois nous assurer de l’épanouissement personnel et professionnel de nos collaboratrices et collaborateurs et contribuer très concrètement à la construction d’une société plus juste et plus équitable.  

 

Article initialement paru dans L’Opinion, édition du 22 octobre 2024. 

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