Étude | Les Françaises et leur émancipation financière en 2025
60 ans après la loi du 13 juillet 1965 qui a marqué un tournant dans l’autonomie économique des femmes, Forvis Mazars et Financi’Elles publient une étude inédite sur l’émancipation financière des Françaises. Réalisée en collaboration avec CSA Research, cette enquête révèle une réalité contrastée : si les femmes s’emparent de plus en plus des outils de leur indépendance, des inégalités structurelles demeurent.
- 63des femmes se disent indépendantes financièrement, contre 77 % des hommes.
- 1538d’écart moyen de revenus mensuels dans les couples lorsque l’homme gagne plus.
- 39seulement des femmes ont mis en place une stratégie financière en cas de séparation.
Une relation à l’argent plus libre, mais encore inégale
Les Françaises abordent désormais l’argent avec davantage de sérénité : 71 % en parlent avec leur entourage. Cette évolution est particulièrement marquée chez les jeunes femmes et les femmes de la finance[1].
Mais cette relation apaisée masque des écarts persistants. Seules 63 % des femmes se disent indépendantes financièrement (contre 77 % des hommes), et 61 % se déclarent encore dépendantes de leur conjoint. En 2025, les inégalités salariales entre les femmes et les hommes restent une réalité marquante au sein des couples. Lorsque les femmes gagnent moins que leur conjoint, l’écart moyen de rémunération s’élève à 1 538 euros par mois, contre 1 098 euros lorsque les hommes se trouvent dans la situation inverse.
Des fragilités face aux aléas de la vie
L’étude met en lumière une vulnérabilité accrue des femmes face aux ruptures de parcours :
- 39seulement des femmes ont mis en place une stratégie financière en cas de séparation.
- 32anticipent une perte de confort de vie en cas de rupture.
- 17déclarent cesser leur activité professionnelle pour aider un proche.
Les femmes sont également moins nombreuses à se projeter dans l’avenir : 44 % ne parviennent pas à estimer leur âge de départ à la retraite ou leur pension. Elles raisonnent plus souvent à court terme (42 % vs 36 % des hommes).
Une culture financière à renforcer
Si 78 % des femmes connaissent leur capacité d’épargne, seules 37 % en ont une vision précise. Et 37 % déclarent manquer de connaissances pour épargner ou investir. La demande d’accompagnement est forte chez les jeunes femmes (71 % souhaitent être mieux informées), mais reste faible par ailleurs.
Sur la thématique parfois complexe de la négociation salariale, personne n’est réellement à l’aise, même si les hommes le sont quand même un peu plus que les femmes : 39% d’entre eux déclarent que la négociation salariale n’est pas un problème (contre 33% des femmes).
Les jeunes femmes, moteur du changement
Les 25-34 ans affichent une dynamique prometteuse :
- 76estiment pouvoir maintenir leur niveau de vie en cas de séparation.
- 54ont mis en place des dispositifs de protection.
- 22ont déjà suivi une formation pour développer leurs revenus (vs 9 % en moyenne).
Pour découvrir l'analyse des résultats, téléchargez l'étude :
[1] Femmes travaillant dans le secteur bancaire et assurantiel.