Briser les barrières : pourquoi l’égalité des chances est cruciale

Le 13 mai 2025 |
Depuis sa création, Forvis Mazars a toujours affirmé son rôle d’entreprise citoyenne. Solidement appuyée sur ses valeurs de responsabilité et de transmission, notre organisation s’engage de longue date pour l’égalité des chances, dans ses pratiques de mécénat comme dans ses politiques RH, s’inscrivant très directement dans cette volonté toujours renouvelée de promouvoir plus de justice et d’inclusion.

Dans ces domaines, comme dans tout ce que nous faisons, nous nous attachons à dépasser les déclarations d’intention et les professions de foi, pour mettre en cohérence nos paroles et nos actes. Les partenariats que nous construisons et les politiques que nous mettons en œuvre ont des objectifs d’impacts tangibles sur celles et ceux qui en bénéficient. Promouvoir l’égalité des chances, c’est à nos yeux refuser les fatalités, ouvrir les champs du possible et permettre de transformer des vies. C’est matérialiser au quotidien notre engagement d’entreprise socialement responsable.

 

Promouvoir l’égalité des chances dès le plus jeune âge

C’est pour ces raisons que nous avons choisi de parrainer l’association Coup de Pouce, qui lutte contre le risque de décrochage scolaire, dès les premières années de scolarisation. Chaque année, Coup de Pouce accompagne plus de 10 000 enfants dans 240 villes de France métropolitaine et ultramarine, depuis les classes de maternelle jusqu’au CE1. Elle conçoit pour eux des programmes péri et extra-scolaires ludo-éducatifs, pour renforcer la confiance en soi et donner du sens aux apprentissages. Coup de Pouce intervient aussi auprès des parents, dont elle s’attache à valoriser le rôle dans l’accompagnement de leurs enfants, et forme des animateurs pour les ateliers qu’elle propose. Forvis Mazars soutient financièrement l’association qui organise des activités périscolaires, notamment la mise en place de clubs de lecture dans les écoles.

Cette même recherche d’impact concret nous a également amenés à soutenir depuis 2022, l’association Ma Chance Moi Aussi, qui accompagne des jeunes, de leur enfance à leur adolescence, afin de leur donner la possibilité de choisir leur vie et de devenir des adultes autonomes et responsables. Dans cette optique, l’association propose un accompagnement global, scolaire et éducatif, assuré, à hauteur de 700 heures par an, par des pédagogues et des psychologues, à des enfants de 6 à 16 ans, issus de milieux défavorisés et identifiés très tôt comme en risque de décrochage.

Au-delà d’une contribution financière, Forvis Mazars s’implique aux côtés de Ma Chance Moi Aussi en aidant l’association à mieux faire connaître ses actions auprès de partenaires et financeurs potentiels sur tout le territoire national. Nous engageons nos collaborateurs à devenir des points d’appui réguliers de Ma Chance Moi Aussi en régions et à assister l’association dans ses actions de levée de fonds.

Nous avons aussi établi un partenariat avec l’Institut Télémaque, qui vise à relancer l’ascenseur social dès le collège en accompagnant des jeunes méritants et motivés de milieux modestes par le biais d’un double parrainage école-entreprise. Dans ce cadre, plusieurs de nos collaborateurs jouent un rôle de mentor auprès de collégiens, qu’ils suivent individuellement jusqu’à leur BAC.

 

Lever les freins sociaux à l’emploi et à la création d’entreprise

Pour contribuer à bâtir les fondations d’un monde plus juste, agir pour l’égalité des chances dans l’accès à l’éducation et aux savoirs est une condition nécessaire, mais pas suffisante. En effet, la discrimination à l’embauche, si elle tend à s’estomper, reste une réalité en France. Trop souvent encore, certains patronymes ou adresses sur le CV constituent des freins difficilement surmontables à l’emploi et à l’ambition entrepreneuriale. C’est pourquoi Forvis Mazars est devenu, en 2024, partenaire de l’association Nos Quartiers ont des Talents, qui œuvre à favoriser l’insertion professionnelle de jeunes diplômés issus des quartiers prioritaires et de la ruralité ou souffrant de handicaps. Depuis ses débuts, l’association a accompagné plus de 70 000 jeunes Bac+3 ou plus, avec 14 000 parrains et marraines bénévoles, issus de près d’un millier de partenaires entreprises et institutionnels. C’est dans ce cadre que nous encourageons nos associés et collaborateurs à devenir mentors, pour aider les jeunes qu’ils assistent à se familiariser avec les codes de l’entreprise, à construire leur réseau professionnel et à accéder à des emplois qualifiés et pérennes.

Depuis près de 10 ans maintenant, notre Comité Exécutif a également choisi d’engager Forvis Mazars auprès de l’association Les Déterminés, qui soutient et forme gratuitement de jeunes créateurs d’entreprises issus de quartiers défavorisés. L’histoire commune que nous avons construite avec cette structure est unique et protéiforme. Elle mobilise de nombreux collaborateurs de Forvis Mazars sur tout le territoire national, au travers d’actions de mécénat de compétences ou de mentoring à des moments clés du développement des projets portés par les jeunes créateurs -démarrage d’activité, levée de fonds, réponses aux appels d’offres, par exemple. Là encore, notre contribution se fonde sur notre volonté d’avoir un impact concret sur la vie de ces apprentis entrepreneurs, qui deviendront les acteurs majeurs de l’économie de demain. En pleine fidélité à nos valeurs de responsabilité et de transmission, nous aidons à former les futurs leaders et créons aussi des ponts entre des univers qui souvent se côtoient sans se rencontrer.

 

Ouvrir l’accès à nos métiers d’expertise-comptable

L’égalité des chances est également au cœur de nos politiques et pratiques de recrutement. Nous sommes déterminés à ouvrir l’accès à nos métiers, très qualifiés, à des jeunes issus de toutes les origines sociales. C’est pourquoi, depuis 2018, nous avons développé le programme de formation Forvis MazarSchool, qui amène nos collaborateurs à se rendre dans des lycées professionnels pour y dispenser des cours dans les cycles de formation comptable. Nous voulons à la fois permettre à ces jeunes, qui ne postulent pas spontanément chez Forvis Mazars, d’accroître leur employabilité et de prolonger leurs études, pour en faire de potentiels futurs collaborateurs de notre cabinet, dans nos métiers d’expertise-comptable.

 

Faire passer les compétences avant les diplômes

La véritable révolution copernicienne que Forvis Mazars est en train d’opérer concerne cependant nos activités d’audit et de conseil, pour lesquels un niveau Bac +5 est requis. Depuis deux ans, en effet, nous travaillons à revoir nos procédures de recrutement, avec la volonté de donner la priorité aux compétences par rapport aux diplômes.

En identifiant et en affichant, pour chaque poste à pourvoir, les compétences nécessaires, et en testant d’abord les candidats sur ces compétences, nous pourrons faire l’impasse sur les diplômes, que l’on ne découvrira qu’une fois les compétences validées et certifiées. Nous travaillons dans cette optique avec plusieurs plateformes, qui vont nous permettre d’objectiver la certification des compétences et de généraliser cette démarche pour les quelques 200 000 candidatures que nous recevons chaque année. Notre ambition est de pouvoir la mettre en place, pour toute la France, à l’automne 2026.

Cette transformation profonde de nos méthodes de recrutement nous permettra d’activer un authentique levier de brassage social et d’égalité des chances, dans un pays où le diplôme, qui n’est souvent accessible qu’aux jeunes issus de milieux favorisés et ne garantit pourtant pas le talent, demeure très majoritairement le premier critère de présélection. Requalifier toutes les compétences attendues pour chacun de nos métiers nous donnera aussi la possibilité de continuer à recruter les meilleurs talents, dans un contexte où les étudiants sont de moins en moins nombreux à se former aux métiers de l’audit. Par ailleurs, en appliquant cette approche par les compétences, nous ne privilégierons plus les diplômes, l’ancienneté ou l’aptitude à « bien » négocier – statistiquement plus propre aux hommes qu’aux femmes - dans la détermination de la rémunération. En cela, nous nous inscrirons dans une logique « à travail égal, salaire égal » et répondrons aux exigences d’une nouvelle directive européenne, prochainement transposée en droit français, qui demande que soit affichée pour chaque poste la rémunération proposée, sans mention de diplôme ni d’expérience.

Nous sommes convaincus que la mise en œuvre de cette approche novatrice renforcera notre capacité à attirer et à recruter les talents dont nous avons besoin, en toute transparence et sans les biais qui trop souvent constituent des obstacles à la nécessaire diversification des profils que nous recherchons.

 

Imposer la méritocratie comme premier critère de progression professionnelle

Le recrutement est l’une des pierres angulaires de notre engagement en faveur de l’égalité des chances, mais nous voulons aller plus loin. Notre ambition est également d’imposer une véritable méritocratie dans nos politiques de promotion et d’évolution de carrières. Nous savons que, dans les entreprises, les codes, les communautés, les relations personnelles conditionnent encore fréquemment la progression des trajectoires professionnelles. Celles et ceux qui, malgré leurs qualités et leurs compétences, ne possèdent pas ces codes ou n’y ont pas été acculturés peuvent se sentir exclus ou freinés. Pour lutter contre ces biais inconscients et mettre à mal ce « syndrome de l’imposteur », nous travaillons à construire des mécanismes de promotion véritablement méritocratiques, qui donneront à toutes et tous la possibilité de progresser dans notre organisation en fonction de leur talent et de leur contribution à notre performance collective.

 

Nous avons la conviction que notre devoir d’entreprise citoyenne, humaine et socialement responsable est de permettre à toutes et tous de s’épanouir et de réaliser leurs rêves, à hauteur de leurs talents. A nos yeux, l’égalité des chances est l’un des fondements du pacte social, dans notre entreprise comme à l’échelle du pays. C’est une lutte qu’il faut mener quotidiennement et qui met en jeu notre avenir commun. Nous sommes déterminés à y prendre toute notre part.

 

Article initialement publié dans La Tribune Dimanche, édition du 11 mai 2025.

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