CP mai 2025 | Etude grandes entreprises et startups : transformer le choc culturel en alliances stratégiques durables

Paris, le 27 mai 2025 – Forvis Mazars publie une étude : « Grandes entreprises et start-ups : du clash au cash » qui, en analysant les relations entre grands groupes et jeunes pousses innovantes, met en lumière les conditions de réussite de ces partenariats stratégiques, à l’heure où la France cherche à renforcer sa souveraineté technologique et industrielle. L’étude s’appuie sur les retours d’expérience d’experts et praticiens reconnus de l’écosystème d’innovation français : Célia Agostini (Directrice de Cleantech for France), Véronique Beaumont (Directrice de l’incubateur l’Escalator), Ines Besbes (Fondatrice de la startup Seedext), Catherine Malaval (Présidente de Femmes Business Angels), et Tom Revil (Directeur de l’accélérateur Inovexus).
  • Un contexte d’investissement fragilisé avec des baisses marquées sur les tours de financement les plus stratégiques (-7% sur les levées de fonds en 2024), où le décalage entre grandes entreprises et start-ups reste marqué avec des différences culturelles et organisationnelles persistantes.  
  • Un levier de souveraineté industrielle encore sous-utilisé : le Corporate Venture Capital.
  • Des collaborations efficaces qui reposent sur 5 conditions de réussite : vision alignée, gouvernance agile, indicateurs co-construits, sponsor interne engagé et climat de confiance construit dans la durée.
     

Urgence d’innover, freins aux alliances

Dans un contexte où les besoins en innovation technologique explosent, l’accès aux financements se complexifie. En 2024,les start-ups françaises ont levé 8,8 milliards d’euros, en recul par rapport aux 9,5 milliards en 2023, avec une baisse particulièrement marquée de 20% sur les tours intermédiaires (10-100M€). Ces financements sont pourtant essentiels pour permettre aux scale-ups françaises d’industrialiser leurs solutions et conquérir de nouveaux marchés.

 

Deux vitesses, deux cultures : comprendre le fossé

L’étude réalisée par Forvis Mazars décrypte les blocages structurels qui persistent dans ces collaborations, parmi lesquels: 
 

  • Des temporalités incompatibles : 4 mois en moyenne pour une startup pour lancer un nouveau produit (MVP) contre 15 mois côté entreprises, créant des malentendus fréquents dans les collaborations.
  • Des fractures culturelles : les différences de langage et de méthodes (MVP vs. KPI, stabilité vs. attirer l’attention sur la croissance ou encore un ton plus formel que communautaire et viral chez les corporate), génèrent des incompréhensions systémiques.
  • Une méfiance réciproque : les startups redoutent l’inertie bureaucratique et le « POC sans suite », quand les grandes entreprises s’inquiètent de la fragilité des modèles économiques et de l’instabilité des jeunes structures.

 

Les cinq ingrédients clés d’un duo gagnant :

Pour dépasser ces obstacles, l’étude identifie cinq facteurs déterminants qui transforment une collaboration en partenariat durable :
 

  • Une vision partagée dès le départ : l’alignement stratégique initial est non-négociable pour éviter les divergences d’objectif.
  • Une gouvernance agile et efficace : moins de process, plus de pilotage opérationnel et des circuits courts de décision.
  • Des indicateurs adaptés à la maturité du projet : des métriques qui évoluent de la validation technique au scaling commercial
  • Un sponsor interne engagé côté corporate : un décideur visible , actif et influent dans l’organisation.
  • Un climat de confiance bâti sur la durée : basé sur la transparence mutuelle et la prévisibilité des engagements.


La CVC, levier sous-exploité de souveraineté industrielle

L’étude souligne le rôle croissant mais encore insuffisamment développé du Corporate Venture Capital (CVC) en France. Impliqués dans plus de 50% de la valeur des deals tech mondiaux en 2024, les CVC constituent un puissant levier d’influence stratégique au-delà du simple rendement financier. 
En France, des acteurs comme Crédit Agricole CVC (22 M€ de ticket moyen) ou BNP Paribas CVC exercent une influence grandissante, mais leur potentiel reste sous-exploité. Plus qu’un outil financier, le CVC devient un instrument de projection stratégique dans les secteurs souverains comme l’IA, la cybersécurité ou les cleantech.
 

« Ce qui manque, ce ne sont pas les intentions, ce sont les ponts. Entreprendre est devenu un acte politique — pas au sens partisan, mais au sens de l’action pour le bien commun. Dans cette bataille pour la souveraineté et la compétitivité, personne ne peut rester spectateur. Nous avons besoin d’un dialogue nouveau, sincère et structurant où l’on construit ensemble » souligne Florence Sardas, Chief Transformation Officer de Forvis Mazars Group et fondatrice de la XFactory.

« Pour atteindre nos objectifs, nous avons besoin d'une collaboration étroite entre tous les acteurs. Je rejoins cet appel à une coopération plus intense entre nos start-ups, ETI et grands groupes. Notre pays regorge de talents, et il est impératif qu'ils travaillent ensemble en bonne intelligence » ajoute Paul Midy, Député de Paris-Saclay (Essonne).

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